Détails de la publication

Modélisation des aires favorables à Newbouldia laevis (P. Beauv.) Seemann ex Bureau et au Dracaena arborea (Willd) Link, au Bénin

Détails de la publication

• Type:Article
• Domaine: Foresterie
• Année de publication: 2022
• Auteurs: J. Logbo, P. Yédomonhan, B. Tenté, A. Akoegninou
• Cultures: Newbouldia laevis
• Couverture géographique: Bénin
• Mots clés: modelisation, variables bioclimatiques, zones phytogeographiques N. laevis, D. arborea, Bénin

Résumé de la publication

Au Bénin, de nombreux écosystèmes forestiers subissent de fortes dégradations, accompagnés d’une perte de la biodiversité végétale et des déplacements d’aires potentielles de répartition des espèces suite aux pressions anthropiques et climatiques. L’étude a visé la caractérisation des aires favorables à Newbouldia laevis et au Dracaena arborea, deux essences forestières ayant une importance socioculturelle pour les populations pour leur conservation et leur gestion rationnelle. La méthodologie a consisté à la modélisation des aires de distribution actuelles des deux espèces, d’évaluer les effets potentiels des variations climatiques à l’horizon 2050 et de déterminer les contributions des variables bioclimatiques importantes pour la modélisation sur l’étendue des aires de distribution phytogéographique. Les coordonnées géographiques des spécimens de N. laevis et au D. arborea herborisés à l’herbier national, les individus inventoriés dans les zones phytogéographiques et les points d’occurrence à partir de la base de données GBIF recensées ont été utilisés. L’algorithme Maxent et le scenario HadCM3 ont été utilisés pour la prédire les aires favorables aux espèces. Les résultats ont montré que la température moyenne du trimestre le plus froid (BIO11), la saisonnalité de la température (BIO4), les précipitations du trimestre le plus sec (BIO17), les précipitations annuelles (BIO12), les précipitations du trimestre le plus chaud (BIO18) et les précipitations du mois le plus sec (BIO14), moins corrélées (r < 0,85) constituaient les variables contribuant fortement au modèle. Les aires actuelles favorables à N. laevis passeront en 2050 à des aires moyennes à faibles avec une réduction de 38% au niveau des grandes aires et une augmentation de 30% et de 5% chez les aires moyennes et faibles. Les aires favorables au D. arborea connaîtront de fortes baisses avec une réduction de 20% au niveau des aires élevées et une augmentation chez les aires moyennes de 18% et faibles de 2%. L’importante contribution des variables bioclimatiques montre que la distribution future des espèces sera sous influence par les variations de pluviométrie. L’étude va aider les gestionnaires du patrimoine forestier du Bénin dans leurs prises de décision sur la conservation et la protection de la biodiversité.